Andréa a participé à 17 courses, marathons, semi-marathons et ultra marathons en 2017. Elle aime courir, on l’a compris et a terminé cette année bien remplie en participant à l’Ultra AFRICA Race au Mozambique. Mais le dépassement de soi n’est pas sa seule motivation…

Le voyage et l’aventure

Andréa est directrice-adjoint des études sur l’Holocauste à l’Institut d’Histoire Contemporaine de Munich. Un travail très sérieux et lourd de sens qui la conduit aux quatre coins du monde, pour des conférences ou des collaborations sur des projets internationaux. « Cela me permet de faire mon footing matinal dans des endroits très spéciaux alors que souvent mes collègues ne voient que les salles de conférence à Paris, Londres, New-york ou Jerusalem ». Ainsi, la curieuse Andréa s’organise pour faire de ses vies d’historienne et de sportive une seule et belle aventure.

Jeune, elle jouait au basket mais ne courait pas. Il a fallu l’annonce d’une éventuelle opération des hanches à 30 ans et les conseils avisés d’un second médecin pour qu’elle découvre la course. C’était il y a 14 ans. Depuis, Andréa a compris que la course la rendait terriblement heureuse, surtout lorsqu’elle s’accompagne d’un voyage hors des sentiers battus.

 

Sur une plage de sables blancs lors de la première étape de l’Ultra AFRICA Race.

 

La course et la rencontre

« J’aime courir et voyager. Je veux vraiment courir le monde ». Découvrir des endroits où les touristes n’iraient jamais, voilà ce qui la rend si enthousiaste. Elle s’empresse de préciser que sur ce point, son escapade au Mozambique a été l’une des plus incroyables expériences de sa vie.

Au fil des étapes, la traversée et les pauses dans des villages perdus où dit-elle « la plupart des gens ne se contentent pas de sourire, ils rayonnent » lui a donné l’énergie nécessaire pour continuer malgré la difficulté du parcours.

Sable, chaleur, montées, descentes, lacs, palmiers… les émotions sont fortes et Andréa termine plusieurs fois le parcours avec les larmes aux yeux. « J’ai pris la liberté de m’arrêter pour prendre des photos avec les habitants, faire connaissance. Quelquefois les enfants venaient marcher un moment avec nous et même en tongs, ils étaient parfois plus rapides que moi ! ».

 

Andréa aves les enfants lors de la traversée d’un village.

 

L’Ultra AFRICA Race est exigeante mais elle affirme « je me suis sentie heureuse et reconnaissante d’être là, je me sentais exactement au bon endroit ».

Elle tient à souligner que l’organisation de la course et le petit nombre de coureurs en font une compétition très particulière. « Même si nous n’avons pas toujours de langue commune, nous sommes devenus une famille qui souffre et rit ensemble, s’entraide et s’encourage ».

Andréa voudrait bien citer ici tous ses camarades aventuriers avec lesquels elle a tissé des liens très forts. « Elle me manquera, la folle et merveilleuse équipe qui entoure Jérôme. Mais pas pour longtemps ». En effet, Andréa courra l’Ultra ASIA Race au Vietnam et réfléchis à THE TRACK 2019…

 

Andréa, Stéphanie Bales et Jérôme Lollier souriants après 220 km de course au Mozambique.