Tun Mestre, coureur luxembourgeois de 53 ans va participer dans quelques jours à THE TRACK. En 2015, Tun a terminé 16ème en 94 heures et 6 minutes de cette course de 520 km dans le désert Australien. Motivé et préparé, il retrouvera le 17 mai les pistes en latérite du centre rouge (nom donné au désert Australien) avec comme objectif de porter le Tee-shirt de Finisher à l’arrivée à Uluru. Il gardera certainement dans un coin de sa tête également l’idée d’être peut-être le premier coureur à être deux fois Finisher de cette course hors-norme !

Tun, quel souvenir gardes-tu de ta participation à THE TRACK en 2015 ?

“Il y en a eu beaucoup de bons souvenirs ! L’un d’eux c’est quand au petit matin de la dernière étape, Michael* et moi, nous avons vu pour la première fois le grand caillou… Ayers Rock ! Nous avons eu l’occasion de courir ensemble les trois dernières étapes. Nous avons vraiment partagé de bons moments ensemble. Pendant la longue étape, nous inventions des jeux pour passer le temps. Je souviens également du jour où j’ai entendu Ali Kedam**. Il arrivait au loin derrière moi alors je l’ai attendu. Il chantait tout simplement en courant ! Je l’ai enregistré… Son talent de chanteur fut ainsi partagé avec le plus grand nombre sur les réseaux sociaux.” 

Pour toi, quelle est la plus grosse difficulté de cette course ?

“La plus grande difficulté que j’ai rencontré, c’est de surmonter la fatigue morale lorsque tu te réveilles le matin. Les étapes ne m’ont pas semblé pas trop difficiles. Les distances raisonnables si nous avions eu une ou deux étapes… Là, nous en avions au total neuf ! L’épuisement physique et les baisses de morale sont inévitables. C’était très dur mais j’ai trouvé les ressources nécessaires pour repartir chaque matin affronter les longues pistes de sables rouges. J’ai eu la chance de participer trois fois au Marathon des Sables. Aucune comparaison. THE TRACK commence là où le MDS s’arrête !”

Pourquoi as-tu souhaité participer une seconde fois à THE TRACK ?

“Il y a deux raisons pour cette décision. La première vient du fait que j’avais encore des comptes à régler avec moi-même suite à mon abandon lors de l’Ultra BOLIVIA Race en semptembre 2016***. La deuxième raison est assez simple : c’est l’aventure combinée avec la passion de la course à pied et ceci pendant dix jours consécutifs. THE TRACK est la seule course au monde que je connaisse où on peut vivre ça !”

As-tu changé des choses dans ta préparation entre 2015 et 2017 ?

“Pour cette deuxième participation, j’ai fait un peu plus de longues sorties lors de mes entraînements en solitaire, sinon je n’ai guère changé mes habitudes. J’ai fait plus de sorties en semaine que normalement. Il m’arrivait de faire deux scéances par jour avec un volume au-delà des 180 kms/semaine. J’ai fait quelques sorties avec le sac à dos afin de s’habituer un peu au poids mais généralement je courrais seulement avec un petit gilet avec les deux gourdes frontales. Ce que je regrette maintenant, à deux semaines du départ, c’est le fait de ne pas avoir fait assez fait de musculation pour le dos.”

* Michael Seraphin (Allemagne), 8ème de THE TRACK 2015, a couru plusieurs étapes avec Tun.
** Ali Kedami (Liban), 15ème de THE TRACK 2015.
*** En Septembre 2016, suite à un problème de santé la veille du départ Tun n’avait pas pu participer à l’Ultra BOLIVIA Race.