L’Afrique est sa maison. Elle se sent privilégiée de vivre en Afrique du Sud, habituée à de longues courses avec sa famille dans leur ferme de la province du KwaZulu-Natal. Colette courra bientôt l’Ultra AFRICA Race avec nous au Mozambique. Un magnifique pays et l’endroit idéal pour mettre en lumière son travail au sein de Peace Parks Foundation.
Responsabilité et engagement au quotidien
Elle a grandi aux côtés d’un père habitué à l’ultramarathon. « J’ai la course dans le sang. C’est un loisir facile pour explorer de nouveaux endroits, découvrir de nouveaux paysages. C’est aussi ma façon de me relaxer, de déconnecter. » dit-elle.
Colette travaille dans le domaine de la conservation en Afrique australe depuis 25 ans. On peut dire que sa vie privée et sa vie professionnelle sont en parfaite harmonie. Avec son mari fermier et leurs deux filles, ils élèvent des vaches, des moutons et cultivent le maïs. Les filles ont leurs propres chevaux et prennent soin de leurs veaux, poules et canards. Produisant la plupart de ses légumes, viande et lait, la famille privilégie l’auto-suffisance.
Dans le même esprit, Colette peut être fière de son rôle de chef de projet du Programme de Lutte contre la Criminalité liée aux Espèces Sauvages au sein de la fondation Peace Parks.
« Mon travail consiste à combattre ces crimes dans les zones protégées d’Afrique australe en mettant l’accent sur l’utilisation de la technologie. Je supervise un ensemble de projets en Zambie, au Mozambique et travaille avec les parcs nationaux d’Afrique du Sud. Cet environnement difficile nécessite que nous trouvions constamment de nouvelles solutions et technologies pour contrer la montée du braconnage. »
Colette souligne que, sous toutes ses formes et sur toute la planète, la nature décline de façon dramatique. Depuis 1970, les populations d’espèces sauvages surveillées dans le monde ont diminué en moyenne de 69 %. L’Afrique devrait voir sa population atteindre 2.5 milliards d’ici 2050, c’est-à-dire le quart des habitants de la planète. Préserver la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes naturels contribuera également à préserver l’humanité si dépendante de ce que la nature fournit.
Relever d’importants et redoutables défis depuis 25 ans
La fondation Peace Parks travaille à restaurer les espaces transfrontaliers et relève de nombreux défis depuis 25 ans. Créée pour faciliter le développement de zones transfrontalières en Afrique, Peace Parks a pour objectif la sécurisation de 90.000 km² de zones en fonctionnement d’ici 2050. Elle travaille déjà activement sur 13 aires protégées.
A titre d’exemple, au Mozambique, Peace Parks est partenaire de l’état sur le long terme dans la réhabilitation et la gestion de quatre aires protégées. L’une des actions probantes de ce partenariat est la re-localisation réussie de rhinocéros, espèce emblématique, dans le parc national de Zinave. Depuis le dernier transfert en 2023, 37 rhinocéros vivent dans ce parc.
Colette Terblanche a joué un rôle-clé dans ce programme. « Mon rôle dans cette réintroduction était centré sur la technologie utilisée pour protéger les rhinocéros, en installant des dispositifs permettant au parc de surveiller leurs mouvements. »
Leur prise en charge professionnelle se poursuit alors que les rhinocéros arrivant d’Afrique du Sud s’acclimate à ce nouvel environnement. Une force d’intervention rapide composée de rangers aidés par une technologie innovante assure leur protection. De plus, la responsabilisation et l’implication des communautés locales vivant autour du parc est importante, leur permettant d’en partager les retombées économiques tout en favorisant une conservation équitable et durable.
Courir pour mettre en lumière la beauté du Mozambique… et plus encore
Lorsque l’on interroge Colette sur ses motivations à courir l’Ultra AFRICA Race, elle dit combien elle apprécie les habitants, les magnifiques plages et paysages de ce pays spécial et rappelle l’important travail effectué par la fondation pour aider le Mozambique à conserver et restaurer ses espaces naturels. L’engagement du pays à prévenir la criminalité liée aux espèces sauvages et à protéger la biodiversité devrait encourager plus de personnes à le découvrir.
« C’est un pays qui mérite d’être visité. J’espère qu’à travers cette course, on mettra en valeur les gens, la nature et les raisons pour lesquelles Peace Parks soutient le Mozambique. »
Nous sommes certains que Colette prendra plaisir à courir à travers les villages et sur les plages du Mozambique.