Cet anglais est un coureur confirmé qui est venu à bout de plusieurs marathons en moins de 3 heures. Habitué à l’ultra en autosuffisance, Ian a vécu une expérience différente et nouvelle sur THE TRACK 2019. Il raconte.
Il avait déjà participé à des courses à étapes en autosuffisance sur 260km. Il savait que THE TRACK est un défi d’un autre genre, notamment par sa longueur. Bien préparé, bien équipé, Ian a pourtant dû faire face à un challenge personnel qui ne lui avait jusque-là jamais posé problème : préserver sa motivation sur la durée.
Si l’ultramarathon en général est synonyme de performance, celui-ci est très particulier. 520km en 9 étapes courues sur 10 jours dans la rudesse de l’Outback australien… un engagement physique et psychologique intense, total. Terminer cette course n’est pas une évidence et l’expérience des précédents finishers est précieuse.
Ian le confirme :
« C’est dur. Vous devez prendre chaque jour comme il vient. Il ne faut pas essayer d’imaginer ce qui vous attend. C’est ce que j’ai fait les deuxième et troisième jours et je n’aurais pas dû… ça m’a effrayé et cela rend les étapes suivantes plus difficiles. »
La troisième étape marque un tournant qui a failli lui être « fatal ». Sac à dos à terre, Ian était sur le point de renoncer mais quelque chose l’a incité à continuer jusqu’au prochain checkpoint… il a renfilé son sac et repris la course.
« Jérôme m’a encouragé, m’a fait comprendre que la course est difficile et que je devais puiser au plus profond de moi pour retrouver l’atout essentiel : ma motivation. »
Avoir en tête que ne pas abandonner était son point d’ancrage a suffi à Ian pour se remotiver.
« Je voulais pouvoir dire j’ai terminé la plus longue course à étapes en autosuffisance du monde. Et j’avais entendu dire que l’arrivée et la remise de médaille à Uluru valait le coup… et c’est vrai. Ce sont des images et des sensations que je n’oublierai jamais. »
Si la préparation et la gestion des équipements et de la nourriture ne sont pas plus difficiles pour Ian sur THE TRACK que sur d’autres courses, il souligne l’importance du bivouac.
Sur une telle distance, avoir un endroit où se reposer et dormir chaque soir sur un matelas est pour lui essentiel. D’autant que la course lui semble « plus facile » pour ceux qui sont en tête. Plus vite on arrive au bivouac, plus on a de temps pour se ressourcer. C’est donc encore plus difficile pour ceux qui vont moins vite…
Côté préparation, Ian pense qu’il ne changerait rien excepté plus d’entraînements avec le sac au dos.
« J’aurais pu courir plus vite mais il faisait très chaud et les mouches (australiennes) sont tenaces. Mon capital-confiance en a pris un coup les deuxième et troisième jours et je n’ai véritablement retrouvé mes forces que le dernier jour. J’ai adoré l’étape finale ! »
Prêt à abandonner au premier tiers de la course, Ian Malcolm a terminé 6ème de l’épreuve. C’est dire si rester motivé est bien l’élément décisif qui aide à aller au bout de soi et de THE TRACK.
Ian dit de cette course qu’elle est très « pure », basique, difficile, inconfortable, une véritable aventure. Quelque chose de spécial, d’inoubliable et que c’est un privilège de l’avoir courue…
Il confie aussi cette émotion particulière :
« Terminer ces 140 derniers kilomètres en découvrant, à la lueur des lampes torches, tout le team qui vous accueille et les premiers coureurs arrivés… puis regarder arriver ceux qui suivent au terme de ces 10 jours intenses, c’est magique. Jérôme a serré chacun très fort, nous donnant le sentiment qu’on avait tous gagné notre propre course. Une aventure épique. A vous de trouver vos motivations profondes sinon elle aura raison de vous ! »
Galerie photos de THE TRACK 2019