2019 doit être un aboutissement, une consécration pour cette professionnelle de la course et de l’ultramarathon. Son objectif est limpide : devenir la première femme à gagner un ultra en autosuffisance sur chacun des 7 continents.
Voir la vie comme une compétition …
Née au Canada, élevée dans le Colorado, bénéficiant d’une double nationalité canadienne et américaine, Jax a commencé à courir dès l’âge de 5 ans. Une première épreuve de 5km en compagnie de sa mère qu’elle n’a pas tardé à distancer pour finir médaillée des moins de 8 ans. Peu d’aspects de la course lui échappent. Depuis l’école, elle a pratiqué sérieusement l’athlétisme, le cross-country, le triathlon pendant 10 ans, le marathon… sans oublier le vélo, le ski et autres disciplines sportives. C’est un déménagement du Colorado à l’Oregon qui la met sur la piste de des courses longues distances à 33 ans. Un premier ultra de 50km en 2013 (où elle termine seconde) va dessiner sa nouvelle route.
« J’ai pensé que je pouvais être plutôt bonne dans ce type de course et c’est là que démarre ma carrière en ultra ».
… Mais une compétition que l’on gagne
Cinq ans ont suffi à la propulser parmi les meilleurs ultra-runners. Il faut dire que Jax ne fait jamais les choses à moitié. Après quelques courses de 50 à 160km où elle se classe à chaque fois dans les 4 premiers, elle décide en 2016 de s’attaquer au Grand Slam Plus des 4 déserts. Rien de moins qu’une série de 5 ultras en autosuffisance dans les déserts d’Atacama, de Gobi, du Sahara, d’Antarctique, complétée par une dernière course au Sri Lanka. Elle termine première femme sur les 4 courses du désert et seconde au Sri Lanka. Avec une avance souvent considérable (jusqu’à 12 heures) sur ses concurrentes et un temps toujours très proche des vainqueurs.
Couronnée Reine du désert, Jax poursuit sa route en devenant la première américaine à remporter le Grand to Grand Ultra (G2G) en 2018. On n’est pas surpris qu’elle se soit fixé l’objectif ambitieux cité en préambule pour 2019. Si tout se passe comme elle l’entend, THE TRACK sera donc la 7ème et dernière étape du défi, la finale en quelque sorte.
THE TRACK, l’ultime performance !
Elle a opté pour THE TRACK, consciente de la difficulté de cette aventure.
« Certains m’ont dit que la Nouvelle-Zélande pouvait faire l’affaire mais je veux que ce record soit parfaitement légitime ».
Ce sera une sorte de baptême puisqu’elle n’est jamais allée en Australie. La distance à parcourir et les conditions climatiques nécessitent une préparation exigeante dans laquelle Jax Mariash ne laisse rien au hasard. Son programme de training est drastique et puisqu’elle est aussi fondatrice-dirigeante d’une entreprise et mariée, elle avoue avoir quelque peu sacrifié sa vie sociale.
Levée chaque matin avant 5h, elle combine course, gym et méditation. « La préparation mentale est tout aussi importante que l’entraînement physique ». Sa stratégie consiste à éliminer le doute « à la seconde où tu doutes de toi-même, tu laisses la course aux autres ». Enfin, elle n’oubliera pas d’emmener quelques petits objets fétiches ni vernis, fard à paupières, iPod et « peintures de guerre » qui boostent le moral.
« J’ai hâte de découvrir la course, de partager la piste avec un super groupe et je l’espère, de battre un record du monde. On ne sait jamais ce qui peut arriver…. Je la vivrai au jour le jour pour tenter d’atteindre mon but ».
Ceci dit, le meilleur atout de Jax pourrait bien être son indéfectible passion pour le sport.
« En courant, on se sent vraiment libre. Le corps humain nous mène vers des endroits magnifiques. Dans les ultras en autosuffisance, tu ne fais qu’un avec la nature et tout ce dont tu as besoin est sur ton dos ».
Motivée à montrer que l’impossible est surmontable, on devine un sourire enfantin lorsqu’elle affirme que vivre une telle aventure « c’est comme aller jouer dehors ».
THE TRACK 2019, Liste des participants